Le bâti ancien a une réelle valeur architecturale et patrimoniale car il est vraisemblable qu’on ne construira plus de cette façon. Malheureusement, on voit beaucoup de bâtiments anciens laissés à l’abandon ou subir des réhabilitations qui les dénaturent ou qui ne sont pas adaptées à ses caractéristiques.

Des études nationales ont montré que les bâtiments de pierre et de moellons présentaient des qualités hygrothermiques intéressantes même si elles restent à améliorer pour être compatibles avec les nouvelles réglementations. Mais il était quelque peu délicat de transposer les conclusions de ces études sur notre territoire. Le C.A.U.E., pour améliorer son conseil, a donc étudié des maisons d’habitation traditionnelles pour vérifier leur comportement hygrothermique et identifier des solutions de réhabilitation qui assureront la pérennité du bâti ancien sans le dénaturer.

L’étude pluriannuelle « Patrimoine et énergie » réalisée en collaboration avec trois communautés de communes représentant différents territoires de Meurthe-et-Moselle (2 Rivières, Moselle-et-Madon et Mortagne) a permis d’étudier le comportement hygrothermique spécifique de quatorze maisons d’habitat rural. Les conclusions de l’étude nationale sont confirmées : la réhabilitation d’un bâtiment traditionnel rural est un choix sensé d’un point de vue architectural, énergétique et économique par rapport à une construction neuve.

Mais l’intervention sur le bâti ancien reste complexe et sa réhabilitation, et notamment son isolation, nécessitent un savoir-faire et des matériaux particuliers.

Les intercommunalités sont de plus en plus nombreuses à souhaiter aider les propriétaires à réhabiliter leur maison ancienne et à la mettre en valeur. Aussi, les renseignements obtenus permettront d’accompagner les communautés de communes qui le souhaitent dans l’information et la sensibilisation de leurs habitants pour des réhabilitations énergétiquement performantes et respectueuses de la qualité architecturale.